QUAND LES FORCES DE L¹ETRANGER VOLENT AU SECOURS DU PRESIDENT SORTANT

Les nouvelles élections demandées par l¹organe central de l¹OUA-UA pour résoudre la crise malgache est une vaste supercherie à travers laquelle s¹expriment le mépris et un certain sadisme de la communauté internationale, en particulier la France, à l¹endroit du peuple malgache, qui a déjà, rappelons-le, dans sa large majorité, choisi pacifiquement, par la voie des urnes, une alternance politique crédible et porteuse d¹espoir en la personne du président Ravalomanana et du gouvernement Sylla.

Cette pratique des Autorités françaises à soutenir la démocratie et la bonne gouvernance en Europe de l¹Est et à venir, au contraire en aide à des pouvoirs aussi corrompus et prédateurs en Afrique comme celui, aujourd¹hui, du président sortant Ratsiraka, est une hypocrisie. Elle est la manifestation d¹une attitude à la limite du racisme consistant à faire croire que les « barbares » et les « sauvages » africains et malgaches ne sont pas mûrs pour se prendre en charge.

Voilà pourquoi, toutes les forces de progrès à Madagascar et à travers le monde, doivent faire échec aux injonctions des puissances étrangères qui bafouent la dignité et le choix démocratique du peuple malgache. Comme nous l¹avons dit dans notre précédent communiqué « Le peuple malgache tout entier doit rester maître de son destin. Ni l¹OUA, ni l¹Union Européenne, ni l¹ONU, encore moins les chefs d¹Etat étrangers ne peuvent régler nos différends et choisir à notre place nos institutions, fussent-elles transitoires ».

Par ailleurs, ce ne sont pas les politiciens usés et déjà vomis par le peuple et qui ne dénoncent et ne condamnent même pas les exactions et les violations aux droits fondamentaux de l¹homme commis par les partisans et les milices du président sortant mais qui rêvent cependant de se faire remettre au pouvoir par des puissances étrangères (en contrepartie évidemment de promesses ou d¹engagements de servir les intérêts de ces puissances à Madagascar) qui peuvent nous sortir de la crise.

Bientôt le pays légal va rejoindre le pays réel avec la libération de la province de Diego des mains des terroristes et des sécessionnistes. Aussi, nous appelons à un nouveau sursaut national pour que soient balayés à tout jamais ceux qui ont mis à genoux notre pays, ceux qui considèrent la politique comme un moyen d¹enrichissement et ceux qui détournent les lois et la Constitution au profit de leurs intérêts personnels.

Mais la victoire n¹est pas pour autant acquise. La consolidation de la démocratie, conforme à la culture malgache, et la bonne gouvernance, dérange beaucoup de gens, à l¹intérieur comme à l¹extérieur, donc il ne faut pas que nous relâchions notre vigilance.

Nous avons confiance en notre peuple, à sa maturité politique, en ses immenses capacités de créativité, de résistance, de sacrifice et d¹héroïsme pour surmonter victorieusement toutes les privations et les difficultés actuelles.

Fait à Paris le 23 juin 2002

A BAS LA CONSPIRATION DES FORCES DE L¹ETRANGER ET LEURS AGENTS MALGACHES !
VIVE LA LUTTE D¹EMANCIPATION DU PEUPLE MALGACHE !
VIVE MADAGASCAR !

IDEES ET ACTIONS POUR MADAGASCAR
Rajaonarimanana Narivelo, enseignant-chercheur, Université, Paris
Ramamonjisoa Tiana, enseignant-chercheur, Université, Paris
Nirhy-Lanto Rakoto, Chirurgien Gynécologue-Obstréticien, enseignant à
l¹Université de Besançon
Ramahefarivo Brunoexpert-comptable, Paris.
Razafindrazaka Rivo-Lalao, enseignant-chercheur, Université, Paris
Rakotomavo Fidy, employé de la Poste, Paris.
Rakotoseheno Fanjanirina, Paris.
Olivia Perrin, Paris.
Nirhy-Lanto Zoely Seheno, employée du Conseil Général, Val de Marne.
Tsaravelona Voahangy, Paris.
Larcher Marc, directeur d¹agence de Voyage, Paris.
Mamitiana Fabienne, comptable, Paris.
Aïoum François, ingénieur, Paris.
Rossignol Jean Pierre Paris.
Razafindrabodo Esther, Cachan.
Andriamparany Rajaonary, Montrouge.
Jahier Luois, Paris.