Sommet: Johannesburg "beaucoup plus tourné vers l'action" que RioAFN 23.08.2002 Le Sommet de la Terre en Afrique du sud sur le développement durable sera "beaucoup plus tourné vers l'action" que le Sommet "planète Terre" de Rio de Janeiro (juin 1992), a promis jeudi à Johannesburg le secrétaire général de l'ONU pour le Sommet, Nitin Desai. M. Desai a également estimé que l'absence du président américain George W. Bush ne pèserait pas sur le résultat du Sommet, qui s'ouvre lundi à Johannesburg, car les Etats-Unis sont "très impliqués dans le processus actuel". "Ce sera un sommet beaucoup plus tourné vers l'action et moins conceptuel que Rio", a déclaré le responsable onusien lors d'un entretien à l'AFP, rappelant qu'une des trois séries de résolutions adoptées au Brésil, l'Agenda 21, ne "contenait pas moins de 2.500 recommandations!". "Il ne faut pas espérer de grandes déclarations du sommet de Johannesburg ou de nouveaux concepts", a poursuivi le responsable du Sommet. "Cela fait maintenant 10 ans que nous parlons de développement durable. L'heure est venue de s'attaquer concrètement aux problèmes: la santé, la biodiversité, l'eau, l'énergie, etc." "Le monde a changé. Aujourd'hui, l'opinion publique veut savoir ce qui peut être fait concrètement et non ce que pensent les experts", a-t-il dit. Selon M. Desai, la réunion de Johannesburg sera également très différente du Sommet de Rio, "car jamais une telle conférence n'a invité autant de milliers de représentants gouvernementaux et d'ONG à travailler ensemble". M. Desai a souligné qu' "en 10 ans, beaucoup de choses ont changé dans le monde dont nous devons tenir compte", à commencer par le fait que l'Afrique du Sud, absente à Rio et alors au ban des nations à cause de l'apartheid, est aujourd'hui l'hôte du sommet. "Si l'on considère la globalisation, le Sida ou Internet, c'était des phénomènes dont on entendait déjà parler en 1992, mais dont nous étions loin d'avoir pris toute la mesure", a-t-il rappelé. "L'Internet était encore une affaire de spécialistes alors qu'il fait aujourd'hui partie intégrante de notre quotidien. Pendant le Sommet, nous serons en liaison directe avec des site du monde entier et nous pourrons par exemple interroger les responsables d'un projet agricole en Inde". Le secrétaire général du Sommet de Johannesburg a par ailleurs estimé que l'absence du président Bush, qui a décidé de se faire représenter au Sommet par son Secrétaire d'Etat, Colin Powell, n'était pas de nature à compromettre le succès de la réunion. "Ce qui compte réellement en la matière, c'est le niveau d'engagement d'un pays, or les Etats-Unis sont très engagés dans le processus actuel", a-t-il dit. "Vous vous en ferez une idée quand vous verrez l'importance de leur délégation et à la façon dont ils vont participer aux négociations", a-t-il dit ajouté Selon l'ambassade
des Etats-Unis à Pretoria, la délégation américaine
au Sommet de la Terre sera forte de 350 personnes environ. George Bush,
père de l'actuel président des Etats-Unis était,
rappelle-t-on, présent au Sommet de Rio il y a dix ans. |